1. |
Tes bras barricades
01:53
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Insomnie quand tu nous tiens
La tête entre les deux mains
Que j’pense à tout sans croire en rien
Que j’perds la notion du lendemain
Le métronome de mes angoisses
Les secondes qui tapent su’ l’deux pis l’quatre
Pis ma conscience, fait du free jazz en tabarnack
Solo d’paranoïa sur des images de toi pis d’moi
1000 excuses qui veulent rien dire
Comme un mot répété 100 fois
Les discours creux comme un cercueil
L’envie d’exister, le moral en deuil
Le coeur en berne
Y m’pousse d’la corne en dessous des cernes
Les mains qui shakent comme des feuilles mortes
Au bout d’mes bras qui t’cherchent dans l’lit
Tellement j't'à boute j’tuerais un cops
Pour pouvoir dormir une bonne nuit
T’es belle, comme une émeute au centre-ville
Calice t’es belle. Comme une émeute au centre-ville
Laisse-moi juste pour à soir m’blottir dans tes bras barricades
Dehors ça pue, c’est gris pis ostie qu’les gens sont exécrables
Ma tête couchée sur tes seins, ton coeur qui ronronne comme une chainsaw
S’entendre crier tout haut, tout c'qu’on ressent plus bas
C’est viscéral dans ces cas-là
C’est la seule chose que j’trouve à faire
M’péter la face en mille morceaux
Pour s’reconstruire à p’tite cuillère
L’goulot en guise de télescope
J’observe les éloges de ma fuite
Pis j’vois l’fantôme de l’autre p’tit christ
Psychopop, métaphysique
Du pattern de nos envies
Entre tes dédales pis mes lubies
Le pourquoi du comment j’suis parti
Si j’t’aime encore et pis qu’j't’ai dit :
T’es belle, comme une émeute au centre-ville
Calice qu't'es belle. Comme une émeute au centre-ville
Mais malheureusement y’a qu’deux côtés à une barricade
Ça fait que si tu m’aimes, prouve-le
Reste d’ton côté de la palissade
Tu m’dis souvent qu'la vie est combat
Ben choisis les tiens, j’connais les miens
Si faut plus s’battre pour être ensemble, y’aura celui-là d’gagné du moins
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2. |
Les marches de chez vous
02:54
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Des kilomètres de ski d’fond
En s’regardant d’ns yeux
Les verbomoteurs qui claquent
À grincer qu’on est heureux
On en a vu passer des hivers
Pis des tempêtes, même en été
Un cyclone dans l’vers
Un tsunami dans l’gosier
À égrener nos chapelets
En mégalo jusqu’à poussière
Des châteaux d’sable de projets
Qui goûtent les botchs de fonds d’bière
Les marches de chez vous
On les montait à genoux
Pis si on finit chaque soir à quatre pattes
C’est parce qu’on vit dans un zoo
Les seules fois où j’t’ai senti en vie
La dignité aux objets perdus
À faire des anges su’l’trottoir
À gueuler : - Fuck toute j’joue p’us
Que leur avenir agonise
D’ailleurs y’est presque mort
À présent faudrait qu’j’lâche ma job
Pour mettre les chances de mon bord
Parce qu’nos dépouilles déployées du bas d’un pont
Valent mieux qu’une vie en banlieue
En faux fini, en carton
Fait qu’les marches de chez vous
On les montait à genoux
Quand tu disais:
- Si j’te dis j’t’aime mon chum, c’pas parce que j’suis saoul
C’est vrai la sobriété, ça nous a jamais plu
Quand c’était pas propre en dedans
Le ajax sauvait nos culs
Mais c’t’aussi efficace que se défenestrer d’un rez-de-chaussée
Se soigner un cancer à grands coups d’acétaminophène dans l’nez
Même si j’ai gagné ton âme sur une gageure de brosse
Quitte ou double sur ma vie, man j’t’la redonne si j’ai un boss
Les marches de chez vous
On les montait à genoux
Au 6-66 rue Déni, derrière la maison des fous
Les marches de chez vous
On les montait à genoux
Si on finit chaque soir à quatre pattes
C’est parce qu’on vit dans un zoo
Fait qu’les marches de chez vous
On les montait à genoux
Quand tu disais :
- Si j’te dis j’t’aime mon chum, ç’pas parce que j’suis saoul
Les marches de chez vous
On les montait à genoux
Les gens sains d’esprit m’irritent
Vive les folles, vive les fous
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3. |
Soul kitchen
02:54
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À voir le monde qui rentre chez nous pour se dérouiller l’ennui
J’me demande si illes boivent parce qu’y s’aiment pas ou juste pour se tenir en vie
On est-tu là par habitude ?
Qu’est-ce qu’tu caches derrière ton sourire ?
As-tu peur de toi ? D’la solitude ?
Es-tu juste là parce qu’c’est moins pire ?
C’tu parce que ça te r’crinque l’égo, d’pouvoir se comparer à pire ?
M’prends-tu pour un clown ou un freak show, à ton service pour t’divertir ?
Y’est rendu midi du matin, pis j’t’écoute plus m’parler d’ton chien
D’ailleurs y’a chié dans mon lit, si tu peux l’ramasser ça serait fin
C’est peut-être juste une impression, mais y’m’semble que octobre a l’dos large
Parce que dans le faubourg à m'lasse, à force qu’les sourires font naufrage
On jurerait qu’la vie est morte, ou qu'l'automne l’a prise en otage
On jurerait qu’la vie est morte en même temps qu’t’as plié bagage
C’est peut-être juste par habitude, mais christ que j’m’ennuie d’ton sourire
Des fois j’envie ta solitude, j’fier de toi, j’voulais juste te l’dire
Tu m’manques c’est ben certain, crois-moi l’ami.e, tu manques rien
Le disque y skip ça fait un bout, c’est la complainte du quotidien
C'qui nous tue pas, magane en christ
Mais quand on s’compare, on s’console
Quand j’regarde les punks à côté
J’me dis c'est pas si pire l’alcool
Sauf que ces temps-ci, j’chainsmoke comme un buveur olympique
On est toujours le Gubway d’quelqu’un.e d’autre, la ligne est mince...
Entre toi pis moi pis l’gars qui s’pique
Des fois j’prendrais ma vie en main
Toute crisser par-dessus bord
Sauter dessus à pieds joints
Sacrer mon camp, vivre dans mon char
Juste pour feindre l’ennui et pourfendre à la hache en morceaux, comme j’me sens drette de même, à l’arrache
C'est peut-être juste une impression, mais y m’semble qu’2016 a l’dos large
Parce que dans le faubourg à m'lasse, à force qu’les sourires font naufrage
On jurerait qu’la vie est morte, ou qu’l’automne l’a prise en otage
On jurerait qu’la vie est morte en même temps qu’t’as plié bagage
C’est peut-être juste une impression, mais y m’semble qu’2016 a l’dos large
Parce que dans le faubourg à m'lasse, à force qu’les sourires font naufrage
On jurerait qu’la vie est morte, l’printemps c’t’un mythe ou un mirage
On jurerait qu’la vie est morte en même temps qu’t’as plié bagage
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4. |
Chaîne alimentaire
02:55
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La vie m’a câlissé une claque, rongé mon frein, grugé mes nerfs
Dignité aux objets perdus, assaillie d’coups d’matraque su'l’trottoir
J’en arrache, j’mords la poussière
C’est riche en fibre en calvaire
J’sape ma bave, j’déglutis, j’avale le motton d’travers
Ça fait deux jours qu’j’ai rien mangé
Paraît qu’un steak, ça vaut une bière
Quand t’as plus rien pis t’es cassé.e
Faut connaître son guide alimentaire
J’fume mes botchs de clous d’cercueil
Depuis qu’y ont coupé mes prêts et bourses
Parce qu’au BS y veulent plus d’moé
Y prétendent que je suis dans la course
Qu’un diplôme ça ouvre des portes
Direct sur le marché du travail
Pour se payer un bungalow
Arrêter de payer un bail
C’est sûrement ça le bonheur
La liberté d’être propriétaire
Pour pouvoir chier su’l’monde en bas
D’la chaîne alimentaire
Mais travailler c’est comme voter
C’est choisir le moins pire
Pis entre un patron pis un ministre
Une balle, un gun
J’sais pas lequel j’tire
Autant mieux s’abstenir
Tant qu’à opter pour c’qui fait l’moins chier
Manger d’la marde c’est une denrée
Pour les pauvres, les bum.es, les fucké.es
On mange des tickets pour déjeuner
On mange des volées pour souper
Pis des fois on fouille dans poubelle
Suivant nos instincts grégaires
C’est ça qui arrive quand t’es au bas d’la chaîne alimentaire
Mélange une déprime de saison
Avec le stress d’une fin de session
Un forty d’whisky dans ma main
C’t’un cocktail prêt pour l’explosion
La rage qui coule dans nos veines
Faudrait savoir l’exploiter
Diriger vers les autocrates
Qui nous broutent l’herbe sous l’pied
Pour qu’un jour on puisse manger
Du steak à chaque soir
Arrêter de s’illusionner, arrêter de s’conter des histoires
Un peu comme les pacifistes, vegan d’la chaîne alimentaire
Le mythe du cycle de la vie
Discovery channel en HD
Les mangeux d’marde, ceux qui a chient
Pis toute la logique qui s’ensuit
Les herbivores, les carnivores, Darwin pis l’évolutionnisme dansent le merengue
Y'a des gagnant.es, y'a des perdant.es, that’s it le règne est tel qu’il est
Ça sert à rien d’le questionner
Ferme ta gueule, suis ton chemin
Comme dans les films américains
Avec une attitude de requin
Finir en haut d’l’échelle sociale
Scarface en version intégrale
Et vive le règne animal
Vive leur logique à deux balles
Du monde qui vit vieux, du monde qui meurt
Y’a rien à faire, c’est la loi universelle d'la chaîne alimentaire
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5. |
Fosse septique
01:17
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Ta tête est un bordel pis les produits qu’tu t’mets dans l’nez
J’pas sûr que c’est MAPAQ, j’dis ça j’dis rien, je l’sais qu’tu l’sais
Que c’qui nous tue pas, magane en christ
Pis que c’est pas payant d’être triste
La seule constante réconfortante pour l’avenir:
Dis-toi qu’ça peut toujours être pire
Tu m’as dit qu’on pouvait
Extirper le beau du laid
J’voyais plus mon ombre dans l’noir
Mais j’pense que j’ai compris hier soir
Que m’repentir à se fendre la gueule
Jusqu’à qu’tu saches qu’est-ce que tu veux
Qui faudrait j’sois ben avant tout seul
Avant d’pouvoir être mieux à deux
Fait qu’j’ai mis la place à l’envers
À grands coups d’bonnes intentions
Qu’on s’est compris d’travers en regardant brûler la maison
Y’a l’feu dans tes tripes depuis ‘91
En apnée dans nos fosses septiques
J’ai gagné la médaille de bronze
C’est sûr que c’est dur de reprendre son souffle
Quand ça sent autant la marde
On s’reverra dans une secousse
Pour se disséquer les tripes su’a table
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6. |
Épistolaire
03:38
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Avec les fous dans ma tête
J’ai une relation épistolaire
Avant d’signer ma dernière lettre
Faut qu’j'crie plus fort, faut qu’j'les enterre
C’t’un party y sont 300
Y s’tapent su’es cuisses, ça boit du sang
J’les ai jamais invité.es parce qu’y ramassent jamais leurs mess
Avant d’décalisser
Y’a le scripteur sépulcral
Qui écrit avec son couteau d’chasse
Dans mon cortex cérébral
Un discours épidictique
En guise d’épitaphe
J’vois toutes mes chum.es dans un mosh pit
Qui trash avec mes remords
Sur une trame sonore épileptique
J’entends Hugo qui m’crie :
- La résilience c’est pour les morts !
Le monde, ça vient, ça va entre les draps
D’un tissu social mité
Et c’est l’hiver, au temps du choléra
On s’abrille comme on peut dans vot’merdier
La prose d’un sinistre
Se suffit à elle-même
Quand c’est écrit avec le zèle
De ceux et celles qui ont rien à perdre
Un regard brûle dans ta face de carême
Tes mots sont des coups d’pelle
Une fanfare au milieu d’une marche funèbre
Un épilogue qui prend de court
L’genre d’histoire qu’on remet pas à demain
Pendant qu’le dindon d’la farce brûle dans l’four
Les poètes cassent des vers sur tous les murs de la ville
Les matins continuent de se lever comme une fatalité tranquille
J’entends le blizzard dans la nuit fauve
Comme la violence d’une confidence
Y pleut du sang, y fait silence
On est des voyous sans morale
Des défenseurs.euses de causes perdues
Un outrage dans votre tribunal
Incorrigibles, en garde à vue
Indomptables, donc gare à vous
Car la clausule sera de nous
Écrite sur vos murs avec nos mots combustibles
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7. |
Le party
04:25
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C’t’un party, y’a trop d’monde, j’me dévisse
J’t’en chute libre dans l’ère du vide
J’vois plus rien, y’a trop d’chiens ça sent la pisse
Pis quand tu m’parles, j’ai plus le courage d’pas faire à semblant qu’j’m’en christ
J’t’à l’aise comme une truite pognée d’un verre d’eau
Pis vos sourires hypocrites, me christ la chienne, c’est pas beau
D’voir un défilé d’gens perdu.es qui font semblant d’être à leur place
À coup d’quart de gramme de liberté
Des poussières dans l’engrenage d’la machine
Ça jase de révolution à demi-mot en flagellant l’échine
De quiconque pense pas comme eux, des grands discours tout avili
D’militants full patch chromés, anarcho-prédigérés
Quand tu m’parles de tes tickets
C’tu pour avoir l’air bad ass ?
Parce que là y’a rien qui m'revient
Ni le fond, ni la forme de ta face
C’t’une déclaration d’principes
Chaque fois que t’ouvres la gueule
Tu slams une liste d’épicerie
Quand tu t’écoutes parler tout seul
Les mêmes discussions circulaires
Consensuelles à bout portant
Qu’on rumine pour brasser d’l'air en s’donnant des airs importants
Les mêmes discussions circulaires
Consensuelles à bout portant
Qu’on rumine pour brasser d’l'air, gagner du crédit militant
Les mêmes discussions circulaires
Consensuelles à bout portant
Qu’on rumine pour brasser d’l'air mais qu’on s’en câlisse finalement
Les mêmes chansons populaires
Qu’on écoute à bout portant
C’est cool, on danse, on brasse de l’air
Troisième degré, on les écoute ironiquement
Les mêmes chansons populaires
Qu’on écoute à bout portant
C’est cool, on danse, on brasse de l’air
C’t’un exutoire, on s'réapproprie la culture populaire
Les mêmes chansons populaires
Qu’on écoute à bout portant
C’est cool, on danse on brasse de l’air
Peut-être qu’on aime ça finalement
J’t’haïs d’une façon un peu impersonnelle
J’me christ de sonner cliché
J’te jure c’est pas moé, c’est toé
Mon mépris est total
Y’a rien de directionnel
Allez tout.es chier du fond du coeur
Du haut de toute ma mauvaise foi
Y’a rien qu’y est pire que toute
À part peut-être mon chien
J’m’en retourne hiberner chez nous
On s’reverra pas demain
Vous pourriez tout.es crever
Dans vot’ smog de sympathie
Vous pourriez tout.es crever
Pis meilleure chance... la prochaine vie
J’scroll down, c’est vendredi, qu’est-c’est j’christ ?
Faudrait ben j’sorte de chez nous
Voir ailleurs, si j’t’en vie, si j’existe
J’t’en route pour me péter la face chez les pioux
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8. |
Traversier
02:33
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Quand les clopes passent mieux que l’air
Que tu respires le désespoir
Que tu crèverais ben à soir
Mais qu’tu t’sens trop lâche pour le faire
Si la tristesse a une odeur
Ça doit être celle de mon d’sours de bras
Si les regrets ont une couleur
Ça doit être la teinte crade de mes draps
Qu’j’ai pas lavé depuis qu’t’es partie
J’me sens partir
J’me sens fini
J’suis game over
J’veux plus jouer
Y’a pas d’reset
J’ai pas trois vies
Si l’bateau coule, j’sais pas nager
Une christ de chance j’ai des ami.es
Les yeux d’mon chien qui me gardent en vie
Ton silence comme une zamboni
Me passe su’l’corps fait qu’j’parle au fantôme
Ces temps-ci...
Mais j’t’en veux pas, j’pense qu’j’te comprends
Pis t’es belle en christ par en dedans
Le coeur staché dans mon outback
J’suis sur le traversier faut j’sacre mon camp
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9. |
Chasser des dragons
02:52
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T'avais la face aussi allongée que ton café quand tu m'as dit:
Chaque fois que ma vie se replace j'mange un coup d'pelle dans' face
Tes arrivées comme un buvard de sérotonine dans mes synapses à brûle-pourpoint
Je sais plus si j'ai pleuré ou si j'ai ri, mais t’ka tu tombais juste à point
(J't'ai dis)
T'sais ma chume, pour chasser des dragons,
Ça prend ben plus de gear qu'une armure en papier d'aluminium
Le ciel ruisselle de larmes, ça va faire deux ans qu'c'est l'automne
Pis on est tout.es fait.es en chocolat derrière nos allures de bum.es
Y'en a qui restent, y'en a qui partent #lesgens passent comme les saisons
C'est plus du sang qui me coule d’ns veines
Moitié venin, moitié poison.
J'écris des tounes comme j'passe la mope
J'me racle la gorge sur des tounes pop
Les maux, les mots, les mots beaux
M'échappent, pis Achoppe dans l'cerveau
Y'a rien à dire, y'a rien à faire
Mais parle-moi pareil pis arrête pas
Parle-moi pareil s’te plaît arrête pas
En cadavre exquis de biscuits chinois
Des phrases préfaites qui viennent pas d'toi
Invente-moi une histoire où y'a pas de héro(s)
Ni d'héroïne qui nous sauve la peau
(Dis moi)
T'sais mon chum, pour chasser des dragons,
Ça prend ben plus de gear qu'une armure en papier d'aluminium
Le ciel ruisselle de larmes, ça va faire deux ans qu'c'est l'automne
Pis on est tout.es fait.es en chocolat derrière nos allures de bum.es
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10. |
Coeur qui bat
01:39
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