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Voyou

by Slinky Canif

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    Un album, cover sérigraphié, livret 20 pages incluant les paroles + une grande affiche. Art work par Amz anger, infographie par Phil Gaumond, sérigraphié par Gaumond & Slinky.

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1.
Insomnie quand tu nous tiens La tête entre les deux mains Que j’pense à tout sans croire en rien Que j’perds la notion du lendemain Le métronome de mes angoisses Les secondes qui tapent su’ l’deux pis l’quatre Pis ma conscience, fait du free jazz en tabarnack Solo d’paranoïa sur des images de toi pis d’moi 1000 excuses qui veulent rien dire Comme un mot répété 100 fois Les discours creux comme un cercueil L’envie d’exister, le moral en deuil Le coeur en berne Y m’pousse d’la corne en dessous des cernes Les mains qui shakent comme des feuilles mortes Au bout d’mes bras qui t’cherchent dans l’lit Tellement j't'à boute j’tuerais un cops Pour pouvoir dormir une bonne nuit T’es belle, comme une émeute au centre-ville Calice t’es belle. Comme une émeute au centre-ville Laisse-moi juste pour à soir m’blottir dans tes bras barricades Dehors ça pue, c’est gris pis ostie qu’les gens sont exécrables Ma tête couchée sur tes seins, ton coeur qui ronronne comme une chainsaw S’entendre crier tout haut, tout c'qu’on ressent plus bas C’est viscéral dans ces cas-là C’est la seule chose que j’trouve à faire M’péter la face en mille morceaux Pour s’reconstruire à p’tite cuillère L’goulot en guise de télescope J’observe les éloges de ma fuite Pis j’vois l’fantôme de l’autre p’tit christ Psychopop, métaphysique Du pattern de nos envies Entre tes dédales pis mes lubies Le pourquoi du comment j’suis parti Si j’t’aime encore et pis qu’j't’ai dit : T’es belle, comme une émeute au centre-ville Calice qu't'es belle. Comme une émeute au centre-ville Mais malheureusement y’a qu’deux côtés à une barricade Ça fait que si tu m’aimes, prouve-le Reste d’ton côté de la palissade Tu m’dis souvent qu'la vie est combat Ben choisis les tiens, j’connais les miens Si faut plus s’battre pour être ensemble, y’aura celui-là d’gagné du moins
2.
Des kilomètres de ski d’fond En s’regardant d’ns yeux Les verbomoteurs qui claquent À grincer qu’on est heureux On en a vu passer des hivers Pis des tempêtes, même en été Un cyclone dans l’vers Un tsunami dans l’gosier À égrener nos chapelets En mégalo jusqu’à poussière Des châteaux d’sable de projets Qui goûtent les botchs de fonds d’bière Les marches de chez vous On les montait à genoux Pis si on finit chaque soir à quatre pattes C’est parce qu’on vit dans un zoo Les seules fois où j’t’ai senti en vie La dignité aux objets perdus À faire des anges su’l’trottoir À gueuler : - Fuck toute j’joue p’us Que leur avenir agonise D’ailleurs y’est presque mort À présent faudrait qu’j’lâche ma job Pour mettre les chances de mon bord Parce qu’nos dépouilles déployées du bas d’un pont Valent mieux qu’une vie en banlieue En faux fini, en carton Fait qu’les marches de chez vous On les montait à genoux Quand tu disais: - Si j’te dis j’t’aime mon chum, c’pas parce que j’suis saoul C’est vrai la sobriété, ça nous a jamais plu Quand c’était pas propre en dedans Le ajax sauvait nos culs Mais c’t’aussi efficace que se défenestrer d’un rez-de-chaussée Se soigner un cancer à grands coups d’acétaminophène dans l’nez Même si j’ai gagné ton âme sur une gageure de brosse Quitte ou double sur ma vie, man j’t’la redonne si j’ai un boss Les marches de chez vous On les montait à genoux Au 6-66 rue Déni, derrière la maison des fous Les marches de chez vous On les montait à genoux Si on finit chaque soir à quatre pattes C’est parce qu’on vit dans un zoo Fait qu’les marches de chez vous On les montait à genoux Quand tu disais : - Si j’te dis j’t’aime mon chum, ç’pas parce que j’suis saoul Les marches de chez vous On les montait à genoux Les gens sains d’esprit m’irritent Vive les folles, vive les fous
3.
Soul kitchen 02:54
À voir le monde qui rentre chez nous pour se dérouiller l’ennui J’me demande si illes boivent parce qu’y s’aiment pas ou juste pour se tenir en vie On est-tu là par habitude ? Qu’est-ce qu’tu caches derrière ton sourire ? As-tu peur de toi ? D’la solitude ? Es-tu juste là parce qu’c’est moins pire ? C’tu parce que ça te r’crinque l’égo, d’pouvoir se comparer à pire ? M’prends-tu pour un clown ou un freak show, à ton service pour t’divertir ? Y’est rendu midi du matin, pis j’t’écoute plus m’parler d’ton chien D’ailleurs y’a chié dans mon lit, si tu peux l’ramasser ça serait fin C’est peut-être juste une impression, mais y’m’semble que octobre a l’dos large Parce que dans le faubourg à m'lasse, à force qu’les sourires font naufrage On jurerait qu’la vie est morte, ou qu'l'automne l’a prise en otage On jurerait qu’la vie est morte en même temps qu’t’as plié bagage C’est peut-être juste par habitude, mais christ que j’m’ennuie d’ton sourire Des fois j’envie ta solitude, j’fier de toi, j’voulais juste te l’dire Tu m’manques c’est ben certain, crois-moi l’ami.e, tu manques rien Le disque y skip ça fait un bout, c’est la complainte du quotidien C'qui nous tue pas, magane en christ Mais quand on s’compare, on s’console Quand j’regarde les punks à côté J’me dis c'est pas si pire l’alcool Sauf que ces temps-ci, j’chainsmoke comme un buveur olympique On est toujours le Gubway d’quelqu’un.e d’autre, la ligne est mince... Entre toi pis moi pis l’gars qui s’pique Des fois j’prendrais ma vie en main Toute crisser par-dessus bord Sauter dessus à pieds joints Sacrer mon camp, vivre dans mon char Juste pour feindre l’ennui et pourfendre à la hache en morceaux, comme j’me sens drette de même, à l’arrache C'est peut-être juste une impression, mais y m’semble qu’2016 a l’dos large Parce que dans le faubourg à m'lasse, à force qu’les sourires font naufrage On jurerait qu’la vie est morte, ou qu’l’automne l’a prise en otage On jurerait qu’la vie est morte en même temps qu’t’as plié bagage C’est peut-être juste une impression, mais y m’semble qu’2016 a l’dos large Parce que dans le faubourg à m'lasse, à force qu’les sourires font naufrage On jurerait qu’la vie est morte, l’printemps c’t’un mythe ou un mirage On jurerait qu’la vie est morte en même temps qu’t’as plié bagage
4.
La vie m’a câlissé une claque, rongé mon frein, grugé mes nerfs Dignité aux objets perdus, assaillie d’coups d’matraque su'l’trottoir J’en arrache, j’mords la poussière C’est riche en fibre en calvaire J’sape ma bave, j’déglutis, j’avale le motton d’travers Ça fait deux jours qu’j’ai rien mangé Paraît qu’un steak, ça vaut une bière Quand t’as plus rien pis t’es cassé.e Faut connaître son guide alimentaire J’fume mes botchs de clous d’cercueil Depuis qu’y ont coupé mes prêts et bourses Parce qu’au BS y veulent plus d’moé Y prétendent que je suis dans la course Qu’un diplôme ça ouvre des portes Direct sur le marché du travail Pour se payer un bungalow Arrêter de payer un bail C’est sûrement ça le bonheur La liberté d’être propriétaire Pour pouvoir chier su’l’monde en bas D’la chaîne alimentaire Mais travailler c’est comme voter C’est choisir le moins pire Pis entre un patron pis un ministre Une balle, un gun J’sais pas lequel j’tire Autant mieux s’abstenir Tant qu’à opter pour c’qui fait l’moins chier Manger d’la marde c’est une denrée Pour les pauvres, les bum.es, les fucké.es On mange des tickets pour déjeuner On mange des volées pour souper Pis des fois on fouille dans poubelle Suivant nos instincts grégaires C’est ça qui arrive quand t’es au bas d’la chaîne alimentaire Mélange une déprime de saison Avec le stress d’une fin de session Un forty d’whisky dans ma main C’t’un cocktail prêt pour l’explosion La rage qui coule dans nos veines Faudrait savoir l’exploiter Diriger vers les autocrates Qui nous broutent l’herbe sous l’pied Pour qu’un jour on puisse manger Du steak à chaque soir Arrêter de s’illusionner, arrêter de s’conter des histoires Un peu comme les pacifistes, vegan d’la chaîne alimentaire Le mythe du cycle de la vie Discovery channel en HD Les mangeux d’marde, ceux qui a chient Pis toute la logique qui s’ensuit Les herbivores, les carnivores, Darwin pis l’évolutionnisme dansent le merengue Y'a des gagnant.es, y'a des perdant.es, that’s it le règne est tel qu’il est Ça sert à rien d’le questionner Ferme ta gueule, suis ton chemin Comme dans les films américains Avec une attitude de requin Finir en haut d’l’échelle sociale Scarface en version intégrale Et vive le règne animal Vive leur logique à deux balles Du monde qui vit vieux, du monde qui meurt Y’a rien à faire, c’est la loi universelle d'la chaîne alimentaire
5.
Ta tête est un bordel pis les produits qu’tu t’mets dans l’nez J’pas sûr que c’est MAPAQ, j’dis ça j’dis rien, je l’sais qu’tu l’sais Que c’qui nous tue pas, magane en christ Pis que c’est pas payant d’être triste La seule constante réconfortante pour l’avenir: Dis-toi qu’ça peut toujours être pire Tu m’as dit qu’on pouvait Extirper le beau du laid J’voyais plus mon ombre dans l’noir Mais j’pense que j’ai compris hier soir Que m’repentir à se fendre la gueule Jusqu’à qu’tu saches qu’est-ce que tu veux Qui faudrait j’sois ben avant tout seul Avant d’pouvoir être mieux à deux Fait qu’j’ai mis la place à l’envers À grands coups d’bonnes intentions Qu’on s’est compris d’travers en regardant brûler la maison Y’a l’feu dans tes tripes depuis ‘91 En apnée dans nos fosses septiques J’ai gagné la médaille de bronze C’est sûr que c’est dur de reprendre son souffle Quand ça sent autant la marde On s’reverra dans une secousse Pour se disséquer les tripes su’a table
6.
Épistolaire 03:38
Avec les fous dans ma tête J’ai une relation épistolaire Avant d’signer ma dernière lettre Faut qu’j'crie plus fort, faut qu’j'les enterre C’t’un party y sont 300 Y s’tapent su’es cuisses, ça boit du sang J’les ai jamais invité.es parce qu’y ramassent jamais leurs mess Avant d’décalisser Y’a le scripteur sépulcral Qui écrit avec son couteau d’chasse Dans mon cortex cérébral Un discours épidictique En guise d’épitaphe J’vois toutes mes chum.es dans un mosh pit Qui trash avec mes remords Sur une trame sonore épileptique J’entends Hugo qui m’crie : - La résilience c’est pour les morts ! Le monde, ça vient, ça va entre les draps D’un tissu social mité Et c’est l’hiver, au temps du choléra On s’abrille comme on peut dans vot’merdier La prose d’un sinistre Se suffit à elle-même Quand c’est écrit avec le zèle De ceux et celles qui ont rien à perdre Un regard brûle dans ta face de carême Tes mots sont des coups d’pelle Une fanfare au milieu d’une marche funèbre Un épilogue qui prend de court L’genre d’histoire qu’on remet pas à demain Pendant qu’le dindon d’la farce brûle dans l’four Les poètes cassent des vers sur tous les murs de la ville Les matins continuent de se lever comme une fatalité tranquille J’entends le blizzard dans la nuit fauve Comme la violence d’une confidence Y pleut du sang, y fait silence On est des voyous sans morale Des défenseurs.euses de causes perdues Un outrage dans votre tribunal Incorrigibles, en garde à vue Indomptables, donc gare à vous Car la clausule sera de nous Écrite sur vos murs avec nos mots combustibles
7.
Le party 04:25
C’t’un party, y’a trop d’monde, j’me dévisse J’t’en chute libre dans l’ère du vide J’vois plus rien, y’a trop d’chiens ça sent la pisse Pis quand tu m’parles, j’ai plus le courage d’pas faire à semblant qu’j’m’en christ J’t’à l’aise comme une truite pognée d’un verre d’eau Pis vos sourires hypocrites, me christ la chienne, c’est pas beau D’voir un défilé d’gens perdu.es qui font semblant d’être à leur place À coup d’quart de gramme de liberté Des poussières dans l’engrenage d’la machine Ça jase de révolution à demi-mot en flagellant l’échine De quiconque pense pas comme eux, des grands discours tout avili D’militants full patch chromés, anarcho-prédigérés Quand tu m’parles de tes tickets C’tu pour avoir l’air bad ass ? Parce que là y’a rien qui m'revient Ni le fond, ni la forme de ta face C’t’une déclaration d’principes Chaque fois que t’ouvres la gueule Tu slams une liste d’épicerie Quand tu t’écoutes parler tout seul Les mêmes discussions circulaires Consensuelles à bout portant Qu’on rumine pour brasser d’l'air en s’donnant des airs importants Les mêmes discussions circulaires Consensuelles à bout portant Qu’on rumine pour brasser d’l'air, gagner du crédit militant Les mêmes discussions circulaires Consensuelles à bout portant Qu’on rumine pour brasser d’l'air mais qu’on s’en câlisse finalement Les mêmes chansons populaires Qu’on écoute à bout portant C’est cool, on danse, on brasse de l’air Troisième degré, on les écoute ironiquement Les mêmes chansons populaires Qu’on écoute à bout portant C’est cool, on danse, on brasse de l’air C’t’un exutoire, on s'réapproprie la culture populaire Les mêmes chansons populaires Qu’on écoute à bout portant C’est cool, on danse on brasse de l’air Peut-être qu’on aime ça finalement J’t’haïs d’une façon un peu impersonnelle J’me christ de sonner cliché J’te jure c’est pas moé, c’est toé Mon mépris est total Y’a rien de directionnel Allez tout.es chier du fond du coeur Du haut de toute ma mauvaise foi Y’a rien qu’y est pire que toute À part peut-être mon chien J’m’en retourne hiberner chez nous On s’reverra pas demain Vous pourriez tout.es crever Dans vot’ smog de sympathie Vous pourriez tout.es crever Pis meilleure chance... la prochaine vie J’scroll down, c’est vendredi, qu’est-c’est j’christ ? Faudrait ben j’sorte de chez nous Voir ailleurs, si j’t’en vie, si j’existe J’t’en route pour me péter la face chez les pioux
8.
Traversier 02:33
Quand les clopes passent mieux que l’air Que tu respires le désespoir Que tu crèverais ben à soir Mais qu’tu t’sens trop lâche pour le faire Si la tristesse a une odeur Ça doit être celle de mon d’sours de bras Si les regrets ont une couleur Ça doit être la teinte crade de mes draps Qu’j’ai pas lavé depuis qu’t’es partie J’me sens partir J’me sens fini J’suis game over J’veux plus jouer Y’a pas d’reset J’ai pas trois vies Si l’bateau coule, j’sais pas nager Une christ de chance j’ai des ami.es Les yeux d’mon chien qui me gardent en vie Ton silence comme une zamboni Me passe su’l’corps fait qu’j’parle au fantôme Ces temps-ci... Mais j’t’en veux pas, j’pense qu’j’te comprends Pis t’es belle en christ par en dedans Le coeur staché dans mon outback J’suis sur le traversier faut j’sacre mon camp
9.
T'avais la face aussi allongée que ton café quand tu m'as dit: Chaque fois que ma vie se replace j'mange un coup d'pelle dans' face Tes arrivées comme un buvard de sérotonine dans mes synapses à brûle-pourpoint Je sais plus si j'ai pleuré ou si j'ai ri, mais t’ka tu tombais juste à point (J't'ai dis) T'sais ma chume, pour chasser des dragons, Ça prend ben plus de gear qu'une armure en papier d'aluminium Le ciel ruisselle de larmes, ça va faire deux ans qu'c'est l'automne Pis on est tout.es fait.es en chocolat derrière nos allures de bum.es Y'en a qui restent, y'en a qui partent #lesgens passent comme les saisons C'est plus du sang qui me coule d’ns veines Moitié venin, moitié poison. J'écris des tounes comme j'passe la mope J'me racle la gorge sur des tounes pop Les maux, les mots, les mots beaux M'échappent, pis Achoppe dans l'cerveau Y'a rien à dire, y'a rien à faire Mais parle-moi pareil pis arrête pas Parle-moi pareil s’te plaît arrête pas En cadavre exquis de biscuits chinois Des phrases préfaites qui viennent pas d'toi Invente-moi une histoire où y'a pas de héro(s) Ni d'héroïne qui nous sauve la peau (Dis moi) T'sais mon chum, pour chasser des dragons, Ça prend ben plus de gear qu'une armure en papier d'aluminium Le ciel ruisselle de larmes, ça va faire deux ans qu'c'est l'automne Pis on est tout.es fait.es en chocolat derrière nos allures de bum.es
10.

credits

released April 5, 2018



Réalisation : Robert Fusil & Slinky Canif

Prise de son / Mixage : François Forcier

 *Sauf Chasser des dragons, prise de son par Samuel Carrier 

Assistante à la prise de son : Gabrielle Rochon-Sabourin 

Logistique des repas : Charlie Paquette 



Paroles & musique, guitares classique, acoustique & électrique : Slinky Canif

Arrangements : Gab Séguin & le Comité mauvaise foi 

Contrebasse: Gab Séguin
Violoncelle: Laurie La Fée Perron
Violon: 
Isaac Beaudet-Lefebvre
Percussions, banjo & guitare électrique: Gab stu toé



Invité.es spéciaux.les : 
Samuel Carrier: Piano sur Chasser des dragons 

Andres Larréa : Charango sur Chaîne alimentaire

Olivier Latulippe & Blanche Moisan Méthé : Bataille de trompettes dans Chaîne alimentaire

David Marchand: Lapsteel sur Fosse Septique



Chœur dans Soul Kitchen & Cœur qui bat: 
Anne-So, Blanche Moisan Méthé, Thania Veilleux Gomez, Vanessa Édouard



Chœur supplémentaire dans Cœur qui bat:

Laurie La Fée Perron, Gab Stu Toé, Charlie Paquette, Éric 
Santerre, Robert Fusil, Gabrielle Rochon-Sabourin, Marcelle et Kouna les chiennes.



Art work: 

Amz Bélanger: Illustration

Phil Gaumond: Infographie & sérigraphie

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